Un tour en train de Fianarantsoa à Manakara 1

Partir dans ce train qui part, parfois, ou pas...

Départ prévu à 7H30... arrivée à 20H... ou 22h ...  ou 24h ... ou le lendemain, selon les pannes et les chargements... on y va ?

Allons... installons nous derrière la fenêtre... et parcourons un petit morceau de "la Grande Île"...

 

à suivre...

Le chef du village des sculptures sur bois Zafimaniry - Madagascar 2015

Dans la maison du haut du village, il accueille en silence les visiteurs

les maison des sculptures sur bois Zafimaniry -2

 

 Dans ce village des européens "parrainent" des maisons et des gens vivent dans un immense dénuement.


Pas d'eau, il faut descendre en bas de la colline, le branchement financé par une association ne fonctionne plus... les robinets devant la petite école sont à sec, de l'eau nulle part sur cette colline poussiéreuse. "trop cher pour faire réparer" nous dit-on.

 
Le père Pedro qui vient à la Réunion dimanche prochain, à l'église de la chatoire, près de chez moi (repas partage et dédicace de son livre) nous dit : "depuis 40 ans, à Madagascar, on n'avait pas vu une telle misère, nous sommes débordés". 

Depuis 2009, la situation empire de façon préoccupante.

 

 

 Au moins si cela permet à quelques artisans de gagner de quoi nourrir leur famille...

Toutefois, l'un d'eux nous explique, près de Tana, qu'il n'a rien à vendre car tout ce qu'il fait est sur commande... il n'a pas les moyens d'avancer quelqu'argent pour acheter un peu de bois et vendre à son compte les superbes objets qu'il sculpte. 

 

À côté de lui, installé par terre de jeunes enfants s'activent en plein soleil, tout sourire à manier sans relâche le ciseau à bois et autres outils tranchants. Tout jeunes, 6, 7 ans ? eux ne vont pas à l'école, c'est trop cher pour eux...

 

Dans ce village, une association essaie d'aider en percevant les frais de visites... de nombreuses associations étrangères interviennent (patrimoine mondial "oblige" ) ... et de jeunes garçons ont très bien compris comment "attendrir" le touriste... leur discours est rodé...  Andry nous avait prévenu...

Je laisse quand même le bénéfice du doute à celui-ci qui ajoute les uns aux autres ses malheurs, confiés en chuchotant, à la dérobée pour ne pas être repoussé par le guide, pendant la visite. Cela finit par faire un tableau imposant de malheurs pour un enfant d'une dizaine d'années...

Elle va pas craquer la Vazaha ? Allez... ultime "argument" :

"et puis vous savez je vis tout seul avec mon père, ma mère est morte"...

Peut être...

La survie semble si difficile sur cette colline....

Au village des sculptures sur bois Zafimaniry

 Les sculptures sur bois Zafimaniry sont classées Patrimoine Immatériel Mondial de l’Unesco depuis 2007.  

Portraits

allez c'est le we...

Je crois qu'il y a des portraits qu'ont ratés ceux qui ne vont pas sur facebook...

Bien sûr que si on collectionne les "j'aime" il vaut mieux montrer les jolies frimousses qui éclatent de rire et n'ont pas le nez qui coule...

 Bien sûr que c'est meilleur pour le moral...

 Faire de cette rencontre une photo ? on hésite... souvent je ne la fais pas... mais cette fois, je me suis dit que ce n'était pas ... juste (? !)

Ils existent aussi... j'en ai rencontré tant des comme ceux là aux regards déstabilisants, aux vêtements qui ont été élégants, offerts ou achetés sur ces stands où sont vendus les vêtements récupérés de ci delà... mais difficiles à laver pour qui apporte l'eau sur sa tête pour faire sa lessive à la main...

 bon, il reste quelques photos et portraits auxquelles vous avez échappés...
du repas de riz partagés... :

 somptueux repas diététique...

les convives qui rentraient du repiquage :

 

 

 

 

 Voyons voir ces vazas ...dans l'encadrement du passage entre les 2 pièces sous le toit, une lucarne de chaque coté de la maison, 
pour la pièce en dessous pas d'ouverture


Le garçon au chapeau jaune est celui des cacas pigeon, les gâteaux qu'ils fabriquent pour vendre






 ensachage



le grand père



Le ballon rouge

Cet enfant ne souriait pas... timide ?

Même le beau ballon rouge offert, il l'intrigue... il le regarde longuement, l'emporte dans un coin de la pièce... mais il ne lui arrache aucun sourire...
Il l'a gardé dans ses mains pendant tout le repas de riz et les rires de son grand père qui bavardait avec le vazaha



 Tôffi, son regard m'intrigue...
(en regardant son pied, on découvre un gros trou, il manque beaucoup de chair et la blessure est inquiétante... Andry demande...à suivre)

Oui il a une grosse blessure au pied, il y a quelques jours, une charette est passée sur son pied, le trou est profond, couvert de terre... enflammé..
Il est allé à l’hôpital, à pied avant hier... mais ça coute cher de se faire soigner... et il n'a pas de pansement, rien pour nettoyer...
Il reste des plantes qui sont utilisées pour faire cicatriser nous explique-t-on... non il ne retournera certainement pas à l’hôpital... on fouille nos trousses, laisse des compresses, du désinfectant...
Il a mal Tôffi... mais il sourit en voyant le vazaha menuisier passer le rabot sur la planche de son père devant la maison...

Il est souvent plus facile de faire des natures mortes que de regarder les gens dans les yeux !

les prochaines semences, gardées précieusement au plafond,

et puis on repart, on nous salue gentiment

reprendre chacun son chemin

reste les photos, redonner sa beauté aux uns aux autres, partager les sourires, mieux comprendre une expression, une situation en voyant son contexte, faire rêver parfois... s'évader... pour rencontrer l'autre...

 Partager...

 

bon Week End

Josepha

Josepha, souriante après sa journée de repiquage de riz.

Je ne sais si elle est la maman de l'enfant qui mangeait son riz avec application à côté d'elle...

Elle s'inquiète de ne porter que son habit de travail mais son chapeau de travail est bien élégant...

Sourires et gentillesse pendant ce repas, pause amusée à l'extérieur quand nous partons... Merci Josépha

Madagascar 2015 - Paul Joseph, le grand âge

Hauts plateaux, Madagascar
Bienvenue

Paul Joseph Razafima a plus de 80 ans, il était Charpentier, c'est lui qui a construit sa maison et celle de ses enfants installés autour de lui dans ce petit hameau. 

Il sourit à la vie, heureux de recevoir ces vazahas imprévus...

Il plaisante, il rit de bon coeur...

Il nous raconte sa famille et l'âge qui ne lui permet plus de faire tout ce qu'il voudrait... (ici, l'espérance de vie est de 60 ans)
 
et nous on mange le riz...

           Son bâton de marche à la main, assis sur son lit sous le toit, le temps s'est arrêté...